Arbres

Le bourgeon de figuier : petit trait d’union surdoué

Ces derniers jours, grâce au confinement, j’ai eu l’occasion de suivre jour après jour (voire même, à la demi-journée !) l’évolution des bourgeons de figuier. Assister à cette éclosion, c’est prendre le temps – d’abord contraint, forcé et puis finalement…émerveillé – et la mesure du miracle du printemps.

La promesse des fruits sucrés à la fin de l’été, alors que l’abondance de cerises, puis de pêches, abricots et autres merveilles estivales est en soi un cadeau.

Mais lorsqu’on s’intéresse à cet arbre, ses fruits sont loin d’être son seul trésor. Son petit bourgeon plein de promesses incarne bien ce que Max Tetau appelle l’« harmonie thérapeutique » du bourgeon.

Son action est tout à la fois : physique et mentale, ce qui retranscrit bien ce qui m’intéresse dans les possibilités de soin que porte en lui le bourgeon. De la même façon qu’il est «en puissance » le futur arbre, lien entre ciel et terre, il soigne le très physique – très concrètement, études cliniques à l’appui – mais aussi le plan plus subtil des émotions.  

Sur le plan physique, le bourgeon de figuier agit sur l’appareil digestif : aigreurs, acidité, brûlures, crampes d’estomac.  Clin d’œil amusant que ce petit bourgeon macéré puisse apporte un coup de pouce à « notre forêt intérieure ».

Désormais, le lien intime entre le ventre et le mental est établi, « Tout vient du ventre ! (ou presque) » comme le disait Danièle Festy : ces douleurs abdominales, souvent symptomatiques de stress « non digérés » ou d’émotions négatives rentrées bénéficient de l’action du bourgeon de figuier sur nos émotions.  D’après Max Tetau, « il exerce une action régulatrice sur le cerveau, et plus précisément sur l’axe qui réunit le cortex cérébral à un noyau gris central : l’hypothalamus. Or cet axe cortico-hypothalamique commande toute la sphère des émotions, des angoisses, des peurs variées, des obsessions »[1].  

Cette action plus subtile, me semble intéressante à croiser avec la tradition mythologique du figuier :il est l’arbre sacré de l’Antiquité, dont on dit qu’il ouvre l’esprit vers des mondes lumineux. Pourquoi voir plus loin, un après hypothétique, mais pas y voir un filtre qu’on fait sauter, une espèce d’opération de la cataracte pour nous inviter à voir le monde délesté, d’une façon… lumineuse ?

Autre clin d’œil, si on s’amuse à faire lien – là encore, une tentative de synthèse : on y revient ! – la couleur du fruit du figuier, cette charnue… et violette ! Le violet, qui en matière de chakras correspond au sommet de la tête, au cerveau et à tout le système nerveux !



[1] Dr Max Tetau – Dr Daniel Scimeca « Rajeunir nos tissus avec les bourgeons – Guide pratique de gemmothérapie familiale », Guy Trédanel Editeur, 3e édition

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